De la bougie à l’ampoule LED, l’histoire de nos 25 ans

Difficile pour une agence Web de survivre dans un monde et une société qui évoluent à toute vitesse. Il faut sans cesse se remettre en question, anticiper, former les équipes aux nouvelles technologies, aux nouvelles tendances, aux nouveaux métiers… mais surtout il faut adapter l’offre aux besoins !

En 25 ans d’existence, nous avons vu se créer mais aussi périr de nombreuses agences. La plupart n’ont pas su garder le cap pendant les virages du Web.

Nous sommes donc fiers aujourd’hui de pouvoir fêter nos 25 ans, avec une année 2017 qui compte déjà quelques références et de beaux projets à venir ! Une équipe qui allie des profils seniors et juniors, la performance et la créativité.

Inutile de vous dire que l’adaptation au changement fait notre force. C’est pourquoi nous avons compilé dans cet article tous les faits marquants de l’Internet, ceux qui ont changé notre quotidien et qui ont fait évoluer notre offre de services !

Les débuts

  • 1991 : Internet est accessible à tous et son utilisation se développe.

Un an plus tard notre agence démarre son activité avec des développements « multimédia » : CD-ROM, bornes interactives, interfaces applicatives, …

  • 1995 : Microsoft lance son navigateur Internet Explorer.

Le Web se démocratise progressivement. C’est finalement un client institutionnel qui nous demande de faire de son CD-ROM fraîchement publié une version pour le Web. Il est tout juste possible d’ajouter des images de fond aux pages en mode mosaïque. HTML 2.0 sort entretemps, première version complète.

Bureau immedia, 1997

En tant que dinosaure du Web, l’évolution la plus marquante pour moi, c’est d’abord l’arrivée du Web… un truc un peu vide et inutile qui a eu beaucoup de peine à me distraire de mes écrans de CD-ROM, bornes interactives, interfaces applicatives… le « multimédia » comme on l’appelait alors.

Même si on date l’arrivée du World Wide Web en 1990, voire l’année précédente, il faut se souvenir que personne en 1995 en Belgique n’a de connexion, sinon les universités. Et defimedia – alors IMmedia – a la chance d’être « incubée » au Centre technologique des Facultés Universitaires de Namur. Malgré tout, on ne voit rien venir d’impressionnant derrière ces pages de texte connectées, ces liens bleus soulignés. Au début des années nonante, on attend moins l’HTML que l’immersion dans des mondes virtuels. J’ai une connexion rapide et permanente au WWW, mais je n’y surferai jamais pendant six mois…

Charles Blondel, Designer digital depuis 22 ans chez defimedia

Pour suivre la tendance on crée notre propre site Web d’entreprise en 1997 encore sous le nom « IMmedia ». Curieux de voir à quoi cela ressemblait ? Jetez un coup d’œil par ici 😉 http://web.archive.org/web/19980611092918/http://www.immedia.be:80/index.htm

  • 1998 : Google crée un moteur de recherche avec des résultats plus pertinents que ses concurrents.

Le référencement naturel commence à prendre de l’importance dans la visibilité des sites Web.

  • 2000 : Google lance AdWords.

Google crée sa régie publicitaire. Les entreprises peuvent maintenant payer pour plus de visibilité sur les requêtes d’internautes effectuées sur le moteur de recherche.

Nous ne nous intéresserons pas tout de suite à Google AdWords qui en était à ses premiers balbutiements. Nous ferons nos premières annonces dès 2007.

Le Web 2.0, le web social

  • 2003 : C’est à partir de cette année-là que l’on date le Web 2.0, c’est-à-dire le Web social.

Cette évolution est marquée par l’apparition des réseaux sociaux (MySpace, Facebook,..) et des CMS open source.

Les CMS open source font leur apparition avec notamment Drupal et WordPress. Un CMS est un système de gestion des contenus qui permet de créer, modifier ou supprimer un contenu sur un site facilement et en temps réel. On décide alors de créer notre propre CMS maison et open source qu’on nommera AToms.

Au début nous développions des interfaces de gestion de sites sur-mesure gérées au travers d’un navigateur. Ensuite, un système a été mis en place qui avait été nommé « Journal » (si j’ai bonne mémoire). Celui-ci permettait de mettre rapidement en place un site avec une arborescence et des contenus basiques dans chaque catégorie. La gestion était toujours effectuée au travers d’un navigateur.

Par la suite, nous avons étendu le système pour des portails d’information et l’avons renommé en « Portail ». On pouvait alors placer les éléments sur des colonnes de gauche ou droite. « Portail» étant une extension de « Journal », la gestion était toujours effectuée au travers d’un navigateur.

De cette base a découlé AToms, qui a été développé en mode applicatif, car à l’époque le javascript n’était pas compatible sur tous les navigateurs.

Olivier Detaille, Développeur depuis 17 ans chez defimedia

Conscients que la communication de masse prend de l’ampleur, nous décidons de créer fin 2003 l’outil en ligne « deficall » pour l’envoi et la réception en grand nombre de sms personnalisés, de messages vocaux via text 2 speech, MMS, email

Avec le Web 2.0, on voit donc aussi apparaître les réseaux sociaux comme Myspace. Mais c’est surtout avec l’arrivée de Facebook en 2004 que l’influence des réseaux sociaux va prendre de l’importance. À partir de ce moment-là, de plus en plus de personnes commencent à s’inscrire et à utiliser les réseaux sociaux au quotidien. Les entreprises aussi vont créer leur propre page sur les réseaux pour atteindre leurs clients potentiels.

La visibilité sur Internet devient très importante dans les stratégies commerciales des entreprises. Inclure la création d’un site Web dans une stratégie digitale globale est un vrai challenge. En 2005, notre agence crée le pôle Webmarketing afin d’aider les entreprises à optimiser leur visibilité sur le Web.

C’est également en 2005 que l’on crée notre premier site mobile pour deficall via la technologie WAP, ancêtre des sites mobiles.

Toujours en 2005, nous créons notre propre outil d’email marketing : « deficontact ».

  • 2007 : Apple sort son premier Iphone.

Ce premier Iphone va contribuer à l’émergence des smartphones et de l’Internet mobile. L’internaute mobile a de nouvelles attentes et cela nous amène à réfléchir sur les nouvelles manières de naviguer sur le Web. De façon assez logique, les applications mobiles commencent à fleurir et nous recevons nos premières demandes de clients pour des sites Web qui s’adaptent aux petits écrans. Les codes du Web changent peu à peu et l’expérience sur mobile devient importante.

Ce qui est notable, c’est que jusqu’à la sortie de l’iPhone, on était sur une courbe montante de résolutions d’écran. J’ai commencé avec des sites qui devaient tenir sur des écrans 640×480, puis assez vite 800×600. Pendant des années, prévoir un site en 1024×768 laissait supposer qu’on avait des utilisateurs « haut de gamme » ;-). Depuis 10 ans donc, et progressivement, il a fallu tenir compte d’écrans minuscules. Puis, on s’est bien rendu compte qu’on ne pouvait même plus les inventorier, d’où un retour à l’adaptatif. Oui, parce qu’une interface est flexible par défaut en HTML 🙂 Après vient le responsif, c’est un contrôle encore plus fin sur une interface adaptative, qu’elle soit flexible ou fixe. On s’y est aussi intéressé, avant d’en faire, comme tout le monde, une spec. par défaut.

Charles Blondel, Designer digital depuis 22 ans chez defimedia

Dans cette optique d’amélioration de l’expérience utilisateur, defimedia a toujours été une pionnière en travaillant sur le :

  • User centric design :
    • au niveau de l’accessibilité, on peut noter que defimedia a été une des premières agences à comprendre et implémenter des règles d’accessibilité réelles et normées (WAI, BlindSurfer puis le successeur AnySurfer) et en défendant l’idée d’une accessibilité profitable pour tous : à l’époque, difficile de dire pourquoi mais la mode était aux sites illisibles et peu utilisables…
    • pour ce qui est de l’ergonomie des interfaces, et du développement d’une culture du user et de son habitus, nous collaborons depuis longtemps avec le Professeur J. Vanderdonckt et son labo IHM à l’UCL. Cela nous a aussi orienté vers de nouvelles compétences, devenus métiers ou rôles (prototypage, testing, respect de normes, …).
  • Content & SEO : la nécessité de considérer le contenu avant toute interface. Il y a encore 15 ans, ce n’était pas gagné…

C’est également en 2007 que nous créons le buzz « Tout le monde va en parler ! » en proposant un site Web aux enchères sur eBay. Chaque enchérisseur avait la possibilité de gagner la réalisation d’un site Web et son hébergement pour une valeur de 12.100 €. Du jamais vu sur cette plateforme de vente.

À cette époque, en plus des développements Web, nous proposons des services de formation, accompagnement et développement en e-Business, e-Governement, e-Commerce, e-Communication, e-Marketing et e-Learning.

Le Web 3.0, le web collaboratif

  • 2008 : C’est l’année du Web 3.0, considéré comme le Web collaboratif et le début de l’Internet des objets.

On veut donner du sens aux données et considérer l’internaute dans son contexte.

Les communautés se développent rapidement autour de thématiques diverses et variées. Les communautés de développeurs évoluent autour des CMS. Cette même année, nous créons notre premier site Web avec le CMS open source Drupal 6.

En 5 ans chez defimedia, j’ai vu passer des dizaines de mises à jour des algorithmes de Google, des naissances et des morts de dizaines de réseaux sociaux, et l’apparition de nouvelles façons de communiquer.

Il y a seulement 5 ans, on communiquait encore essentiellement par mail/formulaire de contact. Aujourd’hui, les réseaux sociaux sont un formidable service après-vente et le phénomène des chatbots s’amplifie de jour en jour. Aujourd’hui, plus que jamais, le contenu est primordial pour être bien placé dans les moteurs de recherche alors qu’à l’époque, il fallait surtout avoir des bons backlinks et bien remplir ses balises (attention, c’est encore vrai aujourd’hui, mais la pertinence éditoriale domine).

Alors oui, la base de notre métier restera toujours la même, on devra toujours « vendre » un produit ou service à un consommateur. Mais la façon de le faire a complétement évolué. Chaque jour amène de nouvelles façons de communiquer avec ses clients. C’est pourquoi, il s’agit d’un métier pour lequel il faut effectuer une veille constante et se remettre souvent en question. Et c’est ce qui fait tout son charme ! 🙂

Deborah Simar, Consultante Webmarketing depuis 5 ans chez defimedia

  • 2012 : C’est la transformation digitale des entreprises.

Les entreprises prennent conscience qu’elles sont concernées par le digital. Pour rester compétitives, elles doivent exploiter les opportunités des nouvelles technologies, adopter de nouveaux outils et plonger dans la culture numérique.

Un an plus tard, nous intégrons le Groupe Contraste Europe et proposons aux entreprises de les accompagner dans leur digitalisation. Les compétences ICT de Contraste, alliées aux compétences digitales de defimedia, font de notre agence un partenaire qualitatif pour l’analyse des besoins, l’accompagnement en stratégie digitale et la création d’outils métier.

En matière d’approche des projets Web, je pointerais, parmi d’autres, 2 évolutions marquantes ces dernières années. Celles-ci sont dues notamment à l’ampleur des projets (on ne parle plus de « simple » site vitrine mais on s’oriente davantage vers des outils métiers, évolution autorisée grâce à l’émergence de nouvelles technologies, toujours plus performantes), et également à l’essor des techniques d’e-marketing (émergence des réseaux sociaux, complexification des algorithmes des moteurs de recherche, …).

La première évolution concerne la prise en compte de paramètres autres que le simple paramètre technique dans le développement du projet Web. Il ne s’agit plus simplement de développer une solution, il s’agit de développer une solution qui réponde aux attentes des utilisateurs (internautes, personnel de l’entreprise, …) et aux objectifs business que l’entreprise s’est définis. Il y a donc lieu, avant de démarrer un développement, d’intégrer dans la réflexion tous les paramètres permettant de définir la solution, et ceux-ci ne sont plus uniquement techniques. La seconde évolution concerne l’approche méthodologique. La complexité des projets, la rapidité avec laquelle les besoins métiers évoluent, impliquent d’intégrer, tout au long des projets, une agilité et une flexibilité autorisant les changements en cours de développement. On constate qu’il est rare de pouvoir, à l’entame d’un projet, rédiger une analyse technique qui corresponde à 100% à ce que le projet sera une fois celui-ci développé. Cette approche Agile devient donc essentielle dans la mise en œuvre de projets, mais également au sein même des organisations.

Bénédicte Mercenier, Account Manager depuis 14 ans chez defimedia

Et après, le Web 4.0 ?

  • 2017 : Allons-nous vers le Web 4.0 ?

Cette étape est définie comme étant le Web intelligent, entre le réel et le virtuel. Là où l’utilisateur devient le créateur…

Cette évolution sera marquée notamment par l’intelligence artificielle, les chatbots, le bigdata, … Seul l’avenir nous le dira 😉

Que de changements en 25 ans ! Plus de modems analogiques sur ligne téléphonique, plus d’ordinateurs portables au look et au poids d’un micro-onde, plus de disquettes (sauf sur quelques icônes étrangement anachroniques) et bientôt plus de CD-ROM. Netscape n’est plus le browser. Altavista n’est plus le moteur de recherche. MySpace n’est plus le réseau social. On ne recherche plus dans l’annuaire de Yahoo! d’ailleurs, il n’y a plus d’annuaire du web. Plus de Toolbook ni d’Authorware. Plus de Flash ni d’applets Java dans nos pages Web. Plus de site internet ressemblant à l’écran de contrôle d’une centrale nucléaire ou clignotant comme un Luna Park. Mais toujours autant de nouveaux challenges…

Benoît Hambucken, Développeur depuis 22 ans chez defimedia

Une chose est sûre : le Web s’est professionnalisé et les demandes de nos clients se complexifient. En effet, depuis 25 ans, les outils et les solutions se sont multipliés sur le marché. Garder le cap en tant qu’agence Web nécessite des compétences solides, de l’expérience, une veille digitale et médiatique constante et la mise à jour régulière de nos connaissances. C’est ce qui nous fait nous lever tous les matins et qui nous guidera ces 25 prochaines années !

Plus on partage, plus on possède. Voilà le miracle 🙂